Voitures des 60' / Voitures Italiennes

Lamborghini 400 GT

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La Lamborghini 400 GT

 

Une belle italienne synonyme de modernité, d’élégance et de sportivité !

 

 

Croiser une Lamborghini 400 GT est une opportunité rare…voir même très rare. C’est un plaisir dont il faut délecter chaque seconde. En effet cette belle italienne est aussi prisée qu’elle est peu commune puisqu’elle ne fut produite qu’à seulement 247 exemplaires, toutes versions confondues entre 1966 et 1968.

Même si elle ne fut pas la première Lamborghini produite elle fut la première fabriquée à l’échelle « industrielle » et donc passe souvent à tort pour la première Lamborghini. La légende veut que suite à un accueil déplorable, voir même à une certaine vexation après une visite chez un concessionnaire Ferrari, Ferrucio Lamborghini se lança dans la création d’une voiture pouvant rivaliser et surpasser le célèbre cheval cabré. Riche industriel propriétaire d’une grande marque de tracteur agricole, Ferrucio Lamborghini mit d’importants moyens pour s’entourer des meilleurs ingénieurs de l’époque tels que Paolo Dallara, Paolo Stanzani, Giotto Bizzarrini (anciennement chez Ferrari et motoriste de génie) et Franco Scaglione… Une équipe de rêve à faire pâlir n’importe quel patron d’écurie ! Elle était composée, respectivement de deux des meilleurs ingénieurs structure (châssis, répartition du poids…etc) de l’époque, d’un motoriste de génie à qui on doit notamment la 250 GTO, la Testa Rossaou encore la Bizzarrini 5300 ainsi que de l’un des plus grands dessinateurs de son époque (un ex-Bertone).
Le fruit de leur travail fut la Lamborghini 350 GTV (V pour Veloce) qui fut présentée en 1963 au salon automobile de Turin. Cette dernière fut en quelque sorte la « base », la grande sœur de la 400 GT.

Ces deux modèles comportent de nombreux points communs, autant d’un point de vue du design que de la mécanique.

La Lamborghini 400 GT, un design unique, modernité de ses lignes

Le dessin des lignes de la Lamborghini 350 GT, fut confié au célèbre designer italien Franco Scaglione(anciennement chez Bertone). Sous son coup de crayon est né une voiture aux lignes modernes, dynamiques, tendues, basses, sportives et aérodynamiques. A souligner une belle tension de la ligne de lumière débutant au-dessus des petits clignotants latéraux et se terminant au niveau du coffre.
Ce dessin initial fut très légèrement revu lors de la réalisation de cette dernière par la Carrozzeria Touringafin de pouvoir loger correctement le V12. Touring…. Encore un joli nom qui s’ajoute à cette équipe de rêve ! Il y adaptera sa célèbre technique « Supperleggera », un alliage léger permettant un considérable gain de poids. Ce modèle « retouché » fut révélé en mars 1964 au Salon de Genève.

La 400 GT est en quelques sortes une évolution de la 350 GT ainsi donc peu de choses permettent de faire la distinction entre ces deux modèles. En remplacement des phares escamotables de la 350, la 400 GT opte pour des phares avant ovales, à double optique, fixes et qui ressortent… Ils viennent se fixer au-dessus de la ligne de lumière de la voiture. Pour plus d’harmonie deux ponts de carrosserie viennent étirer l’ovale des phares jusqu’au niveau de l’habitacle. Ainsi donc le nez et le capot s’en trouve changer ce qui confère un côté plus « berline » et peut-être un peu moins « sportive » en finesse, un peu moins aérodynamique à la voiture.

Une inclinaison du pare-brise plus important vient augmenter la sensation d’aérodynamisme ainsi que l’espace intérieur. Sa hauteur combinée à un plancher surbaissé ainsi qu’à une ligne de toit discrètement remontée (retouchée par Touring) lui permet, d’ailleurs, d’augmenter l’espace viable de l’habitacle afin d’y loger quatre personnes confortablement. Sa grande sœur était considérée comme une 2+1 (place additionnelle centrale, arrière) alors que la 400 GT est quant à elle homologuée comme une 2+2. Ce qui semble aussi être une réponse de Lamborghini à la sortie de la Ferrari 330 GT 2+2, rivalité, rivalité…
A noter que le confort de ses places arrière est exceptionnel pour une voiture de cette catégorie.

La poupe de la voiture rappelle, par certains aspects le Fastback des Mustang, avec un petit peu plus de rondeur sur les bords, un arrière tronqué et un petit capot. La grande lunette arrière offre une grande surface vitrée, une luminosité exceptionnelle pour les passagers.

Les jantes Borranimodèle Record et leurs délicats rayons chromés apportent une touche supplémentaire d’élégance et de distinction à la 400 GT.
Il est à souligner le haut niveau de finition de la voiture, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur. Cela lui a permit dès sa sortie de pouvoir, là aussi, rivaliser avec les plus belles Ferrari et autres Maserati.

Une structure moderne et une mécanique à la hauteur des Ferrari

Initialement le moteur de Giotto Bizzarini qui fut monté sur les 120 premières 350 GTV était un exceptionnel V12 de 3.5L (3464 cm3), alimenté par six gros carburateur Weber 40 DCOE et développant 280 chevaux à 6500 tr/min. Toutefois Lamborghinile fit rapidement progresser à 4.L (3929 cm3) par augmentation de l’alésage (passage de 77×62 mm à 82×62 mm). Cela lui permettait de développer un meilleur couple et 40 chevaux supplémentaires. Toutefois la 400 GT étant un peu plus lourde (1500kg) que la 350 (1200kg) cela ne changea rien à la vitesse maximale possible qui était proche des 260 km/h. La performance de cette dernière à l’exercice du 0 à 100 était là aussi tout à fait exceptionnelle pour une voiture de cette catégorie, pour l’époque, affichant un chronomètre à moins de 7 secondes.
Équipée d’une boite de vitesse à cinq rapports ZF ainsi qu’un différentiel conçu par Dallara la 400 GT offrait un grand confort de conduite sans pour autant négliger la sportivité.

Petite particularité pour ce moteur, il se distingue par une lubrification à carter sec et donc avec un refroidissement à huile séparé. Il y a quelques avantages à ce choix technique comme par exemples le fait de pouvoir placer le moteur plus bas (ce qui abaisse mécaniquement le centre de gravité avec tous les bénéfices qui en découlent), un meilleur refroidissement de l’huile ou encore d’être plus adapté à une conduite sportive…etc. Point négatif, ce système est beaucoup plus couteux tant à la conception qu’à l’entretient.

La modernité pour l’époque de la Lamborghini 400 GT passe également par le fait qu’elle fut construite sur un châssis tubulaire. Les trains roulants et la transmission furent également revus (par rapport à la 350 GTV) afin d’être améliorés. Cette désirable italienne était également équipée de quatre roues indépendantes.

A noter que certains clients souhaitant engager leur automobile en course demandèrent une préparation spéciale du moteur ce qui permettait d’augmenter la puissance. Cela permettait à la marque d’être présente en compétition sans pour autant posséder une écurie.

Côté anecdotes

Pour la petite précision F. Scaglione ne fut pas le premier choix de Ferrucio Lamborghini. A la genèse du projet il fit réaliser une première esquisse à Fissore, mais qu’il refusa.
Toujours côté anecdote il est a souligner que ce moteur eut une grande place, une grande importance pour Lamborghini. En effet, même si Il fut en constante évolution il équipa tous les modèles de la marque, allant de la 350 GTV à la Murcielago.

Jonathan

contact@1001voituresanciennes.art

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